Energie-Climat: quand l'administration joue les équilibristes !
(…) «Le monde continuera à dépendre du carbone», a rassuré Hillary Clinton dans une déclaration vidéo diffusée à la conférence de Houston. (…)
Nous voici donc face à des enjeux à l’échelle de l’humanité démontrés par une quasi unanimité scientifique sur les conséquences du réchauffement climatique, et nous en sommes encore, en 2010, à devoir rassurer les professionnels des émissions de GES que nous ferons toujours appel à leurs services !
Le protocole de Kyoto est resté des années sans être ratifié par les principaux pollueurs (Australie, Etats-Unis, Russie ...) pour éviter toute contrainte économique liée à l’environnement.
Le sommet de Copenhague a été sabordé par les dirigeants Canadiens qui veulent vendre leurs sables bitumineux, les chinois et américains qui veulent utiliser leur charbon etc …
Il semble que l’enjeu climatique reste trop abstrait et discutable pour le monde, et que les puissants ne se préoccupent pas plus des conséquences potentielles du réchauffement qu’ils ne se sont préoccupés de la famine mondiale depuis des décennies. Nous devons donc faire avec ce triste constat que le souci de satisfaction des lobbies empêchera les gouvernements de changer radicalement le cours des choses.
Dans ce même article dont j’ai déjà cité un extrait, il est également dit ceci :
« Si le secteur (pétrolier) n'investit pas dans l'exploration et la production, en 2015, il manquera 30 à 45 millions de barils par jour pour satisfaire la demande, soit trois fois la production saoudienne. »
Voici donc une nouvelle bien inquiétante ! La crise a fait reculer les investissements nécessaires et nous risquons de manquer cruellement de cet or noir ! – pour rappel, 45 millions de barils par jour c’est la moitié de la capacité de production, et donc de notre consommation actuelle –
Il ne s’agit plus de sauver la population du Bengladesh, mais du risque de voir le système sanguin de notre société moderne se vider de sa précieuse substance. Les décideurs réagissent-ils pour autant ? Non.
Avez-vous entendu M. Sarkozy, M. Obama ou M. Poutine parler du pic pétrolier ou gazier et de ses conséquences ? Non … mais je peux le comprendre !
En effet, comment être à la tête d’un état et annoncer à toute une population que nos modes de vie vont devoir radicalement changer, qu’il faudra tout relocaliser, que la grande distribution et les plateformes logistiques centralisées sont appelées à disparaitre, que l’alimentation ne fera plus appel aux engrais et pesticides mais au compost et au désherbage manuel ?
Ce n’est pas possible à l’échelle d’un état. La population ne pourrait pas le comprendre et l’inaction est donc de mise.
Voici donc deux défis majeurs actuels pour la planète et ils sont niés par les plus hautes instances. Pourtant
nous restons tous à attendre qu'ils agissent. Nous pensons surement que si tout est mondialisé, les solutions doivent l'être également !
Je suis persuadé que non, qu'il n’y a pas que les nations, l’Europe et la mondialisation ! Il y a les villes et villages, les communautés de communes et d’agglomération. Je pense que c'est à cette échelle que tout peut et doit se jouer et rapidement. S'il n'est pas possible de trouver des consensus à l'échelle mondiale nous pourrons les trouver à l'échelle locale.
Citoyens et élus des communautés locales,
Il est temps de relever le défi. Le changement ne viendra pas du G8 ou du G20. Le changement c’est à vous de le faire en fonction de vos besoins, de votre territoire, de vos compétences et de votre vision de l’avenir.
escospam 30/08/2010 15:32
ecospam 30/08/2010 14:35
Benoît Thévard 30/08/2010 15:11